André Robinet, né le 19 janvier 1922, est décédé le 13 octobre dernier. Depuis plusieurs années, il avait cessé toute participation à la recherche et toute publication scientifique.
Longtemps directeur de recherche au CNRS et professeur à l’Université libre de Bruxelles, il a été une figure de premier plan des études leibniziennes de langue française pendant une cinquantaine d’années, jalonnées par de nombreuses publications et interventions dans les congrès et colloques.
Après la guerre, il fut le premier français à reprendre le chemin de Hanovre. Il en rapporta l’édition des Principes de la nature et de la grâce fondés en raison et des Principes de la philosophie ou Monadologie, publiés intégralement d’après les manuscrits d’Hanovre, de Vienne et de Paris et présentés d’après des lettres inédites (Paris, Presses Universitaires de France, 1954). Elle fut suivie de sa thèse de doctorat Malebranche et Leibniz : relations personnelles, présentées avec les textes complets des auteurs et de leurs correspondants, revus, corrigés et inédits (Paris, Vrin, 1955).
André Robinet fut aussi, en collaboration avec Heinrich Schepers, l’éditeur du volume 6 de la Série VI des Sämtliche Schriften und Briefe, contenant les Nouveaux Essais sur l’entendement humain et leurs pièces jointes (1962).
Dans son abondante bibliographie, le livre le plus important sur Leibniz reste certainement Architectonique disjonctive, automates systémiques et idéalité transcendantale dans l’œuvre de G. W. Leibniz (Paris, Vrin, 1986).
La Société d’Études Leibniziennes de Langue Française (SELLF) salue la mémoire d’un grand chercheur et présente ses condoléances à sa famille et à ses proches.
Le Bureau de la SELLF
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